La cuisine-thérapie apparait dans certains hôpitaux ou maisons de retraite ou autres structures pour les personnes âgées. Senectis vous présente cette thérapie qui peut alléger certaines souffrances. Son principe étant de développer l’autonomie, la socialisation et permettre d’améliorer le moral des participants. Elle se pratique dans le cadre d’un traitement global contre les maladies neurodégénératives. Cette pratique ne doit pas prendre la place des soins en maison de retraite mais peut devenir une aide parallèle.
Quel est le principe de cette thérapie ?
Cette thérapie a une dimension ludique et créative, elle en a d’autant plus d’effets sur le développement personnel. Le fait de toucher, sentir, goûter les ingrédients et les associer selon ses envies va aider à réveiller les sens des personnes âgées et qui laisseront libre cours à leur imagination. Ainsi, c’est une manière amusante de réfléchir aux sensations, de s’interroger. De plus, les personnes âgées sont généralement assistées quand il s’agit de cuisiner leur repas quotidien, c’est donc l’occasion de reprendre plaisir à faire la cuisine. Et puis c’est un moment de convivialité et de bonne humeur !
Une aide pour les personnes âgées
La cuisine thérapie est un levier idéal pour améliorer les conditions de vie des séniors. Le fait de réaliser une recette aide à mieux se connaître grâce à de nombreux apprentissages, comme le fait d’innover et de mélanger certaines saveurs. Cette thérapie se fait sous formes d’ateliers pour les personnes âgées, encadrés par des médecins, diététiciens ou même des employés en maison de retraite. Elle va aider tout particulièrement les personnes âgées isolées, les personnes à mobilité réduite ou souffrant de troubles mentaux. Ainsi, grâce à la cuisine, l’habilité et la capacité d’attraper les objets sont stimulés, les personnes âgées améliorent leur motricité. De plus, cette activité sollicite tous les sens ; le goût est mis à contribution tout le long de la recette mais aussi l’odorat, la vue, le toucher… Les gestes du quotidien et les sens les plus primaires sont dynamisés et redécouverts. D’autre facteurs sont mis à contribution comme la concentration et l’organisation ainsi que les capacités cognitives : savoir et gérer le temps de cuisson, utiliser les ustensiles de cuisine ou encore calculer les quantités. Cette thérapie est favorable sur le plan nutritionnel, elle pousse les personnes âgées à bien manger avec des plats conçus par eux-mêmes et par d’autres congénères.
Bénéfique pour le lien social
La cuisine est une activité conviviale et elle incite aux échanges et au partage. Ce type d’activité est idéale pour les personnes âgées seules et isolées. En effet, la cuisine-thérapie se fait en groupe, les personnes âgées doivent donc prendre en compte les conseils des autres séniors, et cuisiner en fonction des envies du groupe. Puis, un repas pris en commun est également l’occasion d’échanger, de discuter, rire ensemble. Le temps d’un repas, les personnes âgées oublient que parfois ils n’ont pas le moral ou leurs contraintes quotidiennes, cette pratique apporte joie et apprentissage. En outre, elles se sentent utiles et leur image est revalorisée ainsi que leur estime de soi. C’est donc un support thérapeutique très intéressant. Chacun participe au choix des plats et à la manière de les préparer.
Il faut savoir qu’il est préférable de ne pas prévoir le déroulement de l’atelier, chacun avance à son rythme et peut faire son choix de recette et d’ingrédients. Il faut laisser l’imagination prendre le dessus. Bien sûr les aidants les accompagneront dans leur démarche pour qu’ils soient plus à l’aise. Après cette thérapie certaines personnes âgées se sentiront bien et fières d’elles, d’autres seront plus confiantes ou encore auront exprimé des émotions et sentiments refoulés.
