Pour beaucoup, avoir des kilos en trop est synonyme de mauvaise santé. Pourtant, de nouvelles études tendent à démontrer le contraire. On vous dit tout.
Le poids et l’âge
C’est une réalité et presque une fatalité, plus on vieillit et plus on a tendance à se laisser aller. Cela commence avec la retraite. On est amené·e à passer plus de temps chez soi et à grignoter. Peu à peu, il nous devient parfois difficile de continuer à pratiquer une activité physique régulière. Et très vite on se rend compte que l’on a stocké un, cinq ou dix kilos en trop. Mais est-ce si alarmant ? Pas si sûr…
Qu’en disent les scientifiques ?
Selon deux professeurs du CHU d’Île-de-France, Agathe Raynaud-Simon et Boris Hansel, le surpoids chez les séniors, à domicile ou en maison de retraite, pourrait avoir des vertus bénéfiques. Un surpoids modéré permettrait de réduire de 11% la mortalité. Ces méta-analyses tirées de plusieurs études réalisées depuis 2013 démontrent que les personnes âgées légèrement enrobées ont un risque moindre de mortalité que celles ayant un poids dit idéal. D’autres recherches ont prouvé que le risque de décéder d’une maladie liée au cœur est réduit de 78% chez les personnes ayant une dizaine de kilos en trop.
Quid de la sarcopénie ?
La sarcopénie est un phénomène naturel qui touche plus d’un tiers des plus de 65 ans et plus de la moitié des plus de 80 ans. Ce terme barbare caractérise la diminution des capacités musculaires à cause de l’âge. La perte de muscles associée à la sarcopénie peut causer de véritables carences physiologiques. Cet amaigrissement s’accompagne donc de risques majeurs pour la santé. Il est préférable, en tenant compte de la sarcopénie, d’être en léger surpoids qu’en sous-poids, ou à un poids idéal en perdant du muscle.