Des solutions pour les proches aidants

Les maisons de retraite Senectis se consacrent aux personnes âgées mais s’intéressent aussi à la condition des proches aidants. Depuis le 1er janvier 2016, l’État reconnaît la place des personnes qui aident un proche âgé en perte d’autonomie… En effet, les aidants sont des personnes qui, en plus de leur vie personnelle, s’occupent de celle d’un proche qui ne peut plus s’occuper seul de lui-même. De plus, pour les aidants qui ont une activité salariée, il fallait trouver des solutions pour les soulager. Première avancée en la matière (et il reste beaucoup à faire), cette loi créait le droit au répit, ainsi qu’une aide financière en cas d’hospitalisation de l’aidant.

C'est une personne qui aide un personne handicapée.
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Le droit au répit

Chaque aidant doit pouvoir se reposer. Ce n’est pas parce qu’on a une personne à charge qu’on doit user sa propre santé et son moral. C’est pourquoi la loi de 2016 a instauré le droit au répit pour les proches aidants. Il s’agit de leur permettre de se reposer en finançant une partie d’un séjour temporaire en institut, EHPAD, etc.. Ce droit au répit est fait pour que l’aidant est du temps libre et puisse se reposer. En effet, beaucoup d’aidants salariés s’occupent de leurs proche en perte d’autonomie lors de leurs congés, les privant de repos concret.

Pour bénéficier de ce droit, il est nécessaire de regrouper trois points essentiels :

  • la personne âgée aidée doit bénéficier de l’APA, l’allocation personnalisée d’autonomie, pour les graduations de GIR 1 à 4,
  • l’aide donnée à la personne âgée est essentielle à son maintien à domicile
  • et enfin, l’aidant ne peut être remplacé par une autre personne de l’entourage du senior.

Ce droit de répit est possible quand l’APA de la personne âgée atteint son plafond. Il constitue en 2019 une enveloppe de 506,71 euros  pour financer l’accueil, de jour ou intégral, de la personne âgée au sein d’un établissement, ou encore un relais à domicile. L’équipe médico-sociale du Conseil départemental établit avec l’aidant la solution adaptée.

L’aide aux seniors si l’aidant est hospitalisé

Si l’aidant est hospitalisé, cela peut être dramatique pour la personne âgée dans la mesure où il n’y a personne d’autre pour lui venir en aide. L’aidant et le proche se retrouvent dans une situation délicate. C’est pour cela qu’en cas d’hospitalisation du proche aidant, une aide ponctuelle peut être accordée. Cette aide, jusqu’à 992 euros en plus de l’APA, va aider à financer un hébergement temporaire à la personne âgée et un relais à domicile. Pour pouvoir bénéficier de cette aide, il faut faire une demande au président du Conseil départemental dés que possible.

Nouvelle stratégie dès 2020

Une nouvelle stratégie de soutien aux proches aidants a été mise en place par l’État le mercredi 23 octobre 2019. Cette stratégie de mobilisation et de soutien aux aidants a six priorités :

  • Rompre l’isolement des proches aidants et créer une communauté de soutien, avec la mise en place d’un numéro de téléphone, d’un réseau de lieux d’accueil et d’une plate-forme numérique.
  • Ouvrir de nouveaux droits sociaux aux aidants ainsi que faciliter leurs démarches administratives, dont les congés facilités et indemnisés.
  • Permettre aux aidants d’avoir une vie professionnelle et personnelle. Un soutien sera mis en place dans les entreprises ainsi qu’une facilitation du retour à l’emploi des aidants.
  • Accroître les solutions de répit : Lancement d’un plan national de diversification des solutions de répit (loi de 2016).
  • Agir pour la santé des aidants, via le Plan de communication mis en place pour informer les aidants des risques qui pèsent sur leur santé. Il est également proposé d’identifier le rôle d’un proche aidant dans son dossier médical.
  • Épauler les jeunes aidants par la sensibilisation des personnes travaillant dans l’éducation nationale et un aménagement des emplois du temps pour les étudiants aidants.