Qu’est-ce que l’iatrogénie médicamenteuse ?

Au milieu des termes scientifiques qui deviennent courants dès lors qu’on a un problème de santé important et/ou chronique, l’iatrogénie médicamenteuse fait particulièrement tiquer les néophytes. C’est pourtant un sujet grave, auquel le personnel médical des maisons de retraite des Alpes-Maritimes est évidemment formé.

Illustration du mot définition.
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Mal réagir n’est pas mal se servir

La frontière est mince entre les effets indésirables d’un médicament et l’iatrogénie médicamenteuse, le fait de se rendre malade à cause d’un médicament. Dans le premier cas, l’organisme réagit mal à la composition du médicament. Dans le second cas, il s’agit d’un mésusage (sur ou sousdosage, substitution en cas de manque) du produit. Avec la pénurie de médicaments subie en 2019, ce problème est devenu plus prégnant en France. Nombreuses sont les personnes âgées ne vivant pas en maison de retraite qui se sont retrouvées à devoir faire le tour des pharmacies pour se procurer leur traitement, et qui ont ensuite adapté leur posologie en prévision d’un prochain manque. Sans l’encadrement de professionnels de santé, en visite à domicile ou en EHPAD, les risques d’iatrogénie sont accentués.

Se tourner vers l’infirmerie ou le cabinet de médecine

Pour éviter les conséquences les plus lourdes que cette crainte de pénurie a provoqué (cela peut aller jusqu’au décès), le Ministère de la santé a programmé plusieurs actions, qui vont de la gestion globale des stocks sur le territoire aux accords internationaux, en passant par le renforcement de la formation des personnels qui sont au quotidien avec les personnes âgées. Ainsi, les docteurs et doctoresses qui prescrivent les médicaments, les pharmaciens et pharmaciennes qui les préparent, ainsi que les infirmiers et infirmières qui font prendre les produits vont recevoir une communication de prévention en cours d’année 2020 ou 2021.