La maladie d’Alzheimer touche plus de 850 000 personnes en France. Même si la maladie et ses symptômes sont de plus en plus connus, il est difficile de se figurer ce qu’un malade et ses proches vivent au quotidien. Déjà, peu de monde le sait, mais la plupart des malades vivent chez eux et non en ehpad ou en établissements spécialisés. Dans la suite de notre article précédent sur les sept stades de la maladie, découvrons comment se déroule une journée d’un malade et de ses proches.
Savoir respecter son traitement
La prise du traitement est compliquée pour un malade. Si en ehpad les soignants sont là pour vérifier que tout le monde le respecte, ce n’est pas le cas de la majorité des malades qui vivent chez eux.
Le problème vient tout autant du fait qu’ils souffrent de troubles de la mémoire que du fait qu’ils sont nombreux à ne pas vouloir le prendre. Pour rappel, durant les trois premiers stades de la maladie, les personnes atteintes sont généralement dans une phase de déni, phase qui peut se prolonger pour certains dans les stades plus avancés. En outre, les souvenirs et habitudes lointaines sont plus à même de revenir à la mémoire des malades, ce qui est l’opposé des médicaments, qui sont des habitudes récentes. En comparant ça à des actions comme les gestes de la toilette ou même de la cuisine, qui proviennent de la petite enfance, la prise de médicament fait appel à un type différent de mémoire, qui est procédurale dans ces premiers cas.
Pour parer à ces oublis, mettre en place des piluliers hebdomadaires ou quotidiens est une bonne option. Dans nos ehpad des Alpes-Maritimes, le personnel soignant aide régulièrement les malades à ne pas oublier de prendre leurs traitements.
Faire sa toilette
Comme expliqué au-dessus, c’est tardivement, à partir des cinquième et sixième stades que les malades commencent à avoir besoin d’être accompagné pour effectuer leur toilette. Ainsi, il n’est pas rare de voir des malades arriver seul à se laver, même chez eux. C’est d’ailleurs un témoin d’une autonomie encore présente. Le rôle des soignants en résidence est à la fois d’aider ceux qui ne peuvent plus le faire, mais aussi de convaincre et d’apprendre les gestes qui leur permettent d’être autonomes.
Les repas
Là encore, faire à manger peut être un automatisme pour certains et une habitude faisant appel à la mémoire procédurale. Mais pour d’autres personnes atteintes ou à des stades plus avancés de la maladie d’Alzheimer, préparer ses propres repas peut devenir un véritable parcours du combattant. Entre la dangerosité de certains outils, la perte de mémoire et le mélange des ingrédients, il n’est pas si facile de cuisiner.
De nombreuses entreprises et associations se proposent d’accompagner les malades de chaque ville dans ce processus en proposant des repas à domicile ou des ateliers d’apprentissage. Dans nos maisons de retraite en région PACA, les repas sont préparés en respectant les attentes nutritionnelles quotidiennes de chaque patient.
Les activités des malades
Être atteint d’Alzheimer n’est pas une fatalité empêchant les malades de pratiquer toutes les activités. Au contraire ! Il reste important pour eux de sortir, de rencontrer des gens, de pratiquer une activité sportive ou de jouer à des jeux.
Les jeux vidéo, de société ou la lecture sont d’ailleurs des moyens indispensables pour faire travailler les fonctions cognitives et ralentir l’avancé de la maladie. Les activités physiques sont essentielles, quant à elles, pour se maintenir en forme et pouvoir rester autonome le plus longtemps possible.
En ehpad, nous proposons des ateliers quotidiennement, allant de l’éveil en jardin à la médiation animale en passant par des activités physiques adaptées.