Les dernières avancées scientifiques encourageantes pour les seniors

La recherche scientifique fait constamment des avancées, mais certaines nous intéressent forcément plus chez Senectis. Ce sont celles qui traitent des troubles liés à l’âge, ceux que l’on rencontre fréquemment dans nos maisons de retraite des Alpes-Maritimes. Très récemment, au cours du mois dernier, plusieurs informations (dont celle concernant le dépistage précoce d’Alzheimer) pourraient constituer de l’espoir pour nos résidents et leurs proches, si elles se transformaient en résultats concrets et en traitements.

Neurone in vitro.
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Parkinson et le glycosphingolipide

Dans la même ligne que l’avancée sur le dépistage d’Alzheimer, la maladie de Parkinson a fait l’objet de déclarations prometteuses le 29 avril dernier. Dans la revue bien-nommée Neurobiology of aging (la neurobiologie du vieillissement), une étude a révélé la relation entre un taux élevé dans le cerveau d’un certain lipide (le glycosphingolipide) et la dégénérescence neuronale typique de Parkinson. En cause de ce taux, on trouve tant la mutation d’un gène particulier que le fait de vieillir. Ainsi, évaluer ce taux de lipide pourrait indiquer qu’on risque de souffrir de la maladie de Parkinson, et influer sur ce taux est une piste à creuser pour ralentir les effets de la maladie.

Comprendre les neurones grâce à l’optogénétique

Cette avancée-là concerne avant tout la compréhension elle-même du cerveau et des neurones. L’idée est d’utiliser une protéine pour gérer l’activation ou la désactivation de neurones précis qu’une équipe de recherche scientifique voudrait analyser. Pour stimuler ensuite les neurones voulus, il suffit d’une simple lumière bleue. Cette solution permettrait des analyses bien plus fines qu’actuellement, où les scientifiques sont obligés de stimuler toute une zone de neurones, et tâtonnent beaucoup et longuement avant de déterminer ceux qui causent l’effet observé. Cependant, on n’en est qu’aux prémices de cet outil de recherche potentiel, qui connait déjà quelques freins à son développement (l’utilisation probable de virus pour introduire le marqueur protéinique chez l’homme, l’utilisation d’animaux transgéniques ainsi que le contrôle possible de fonctions cérébrales et toutes les questions d’éthique que cela suppose).

L’ApoE4, responsable d’Alzheimer ?

Cette autre étude sur Alzheimer doit aussi être développée avant de tirer des conclusions réellement encourageantes. On s’intéresse à un gène cette fois-ci, l’ApoE, et l’étude établit qu’en cas de mutation d’un de ses allèles, l’ApoE4, le risque d’être atteint de la maladie est double. Dans le pire des cas, on a deux copies de l’allèle mutant, ce qui occasionne un risque multiplié par douze. Ces résultats ont été obtenus sur des cellules humaines, donc sont plus fiables que les recherches sur animal, mais à très petite échelle pour l’instant, d’où les précautions à prendre avant de crier « Eurêka ! ».

Six catégories de cellules cancéreuses

Direction la Belgique où une équipe de chercheurs a approfondi encore un peu la connaissance que l’on a du cancer. Première découverte d’importance : il existe non pas une mais six cellules cancéreuses différentes. Chacune de ces familles de cellules a un comportement spécifique, dont la migration vers d’autres organes pour créer des métastases. Et c’est là que la recherche devient primordiale. Cette avancée a permis à l’équipe de mieux comprendre les mécanismes de propagation des cellules cancéreuses. Là où à première vue les chercheurs et chercheuses pensaient que la sous-catégorie la plus invasive était responsable des métastases, ils ont constaté qu’il s’agissait en fait de celle qui se rapprochait le plus de la tumeur primaire qui causait le plus de dégâts. Aussi, ils avancent dans la compréhension de l’échec du traitement dans certains cas. Le bénéfice de ces recherches est tout proche : les médicaments existent déjà pour traiter les cellules responsables des métastases, la poursuite des travaux permettra de rendre le traitement mieux ciblé, plus efficace, et de trouver des alternatives pour les personnes qui n’y répondent pas.