Comment mieux vieillir et plus heureux ?

« Bien vieillir », « mieux vieillir », ces sentences nous assaillent tous à un moment de notre vie. Quand, à trente ans, on regrette d’avoir arrêté le sport après vingt ans. Quand, à quarante ans, on craint de ne pas pouvoir accomplir ce que l’on voulait faire dans sa vie. Ou même quand, à l’âge de la retraite, on se retrouve démuni et désœuvré sans travail à accomplir. De l’entrée à l’école jusqu’à la retraite, face à un changement de carrière ou une entrée en ehpad, chaque étape d’une vie s’accompagne d’une remise en question qui peut nuire à son bonheur.

Pourtant, une fois âgées, la plupart des personnes témoignent d’une joie particulière au quotidien, d’un rayonnement béat qui fait afficher un sourire à tous leurs proches. Existe-t-il une recette miracle qui offre, à la vieillesse, cet optimisme face au monde ?

Femme âgée tenant un lapin.

La vieillesse est à défendre pour plusieurs raisons

Il est faux de dire qu’être vieux c’est être en manque d’autonomie en maison de retraite. Vieillir est constitué de nombreuses étapes incroyables qui font une vie. D’ailleurs, les gens déclarent être plus heureux et satisfaits de leur vie au-delà de cinquante ans.

Vieillir ne signifie pas ne plus rien faire, ne plus rien créer, ne plus avancer. Bien au contraire, la vieillesse offre un recul face au monde, de nouvelles prises de position et une subjectivité bien plus grande. Il est plus simple de « se mettre à la place de » quand on l’a vécu. Pilier de la création, cette capacité à comprendre l’autre et le monde s’acquiert bien avec l’expérience. En 2017, grâce à cette observation, la limite d’âge (de 50 ans) du célèbre Prix Turner, qui récompensent des œuvres originales d’arts plastiques, a été levée.

Les exemples sont nombreux d’artistes, de scientifiques ou de chefs d’entreprise ayant réussi une fois la cinquantaine passée. Vieillir permet d’aborder les problèmes différemment, d’être force de proposition et de faire preuve de capacités d’adaptation sociale bien plus importantes.

Quels sont les secrets qui aident les personnes à vivre heureuses même en vieillissant ?

Mieux s’organiser, replonger en enfance et voir du monde sont autant de clés ouvrant la porte du bonheur quand on prend de l’âge.

Premièrement, l’organisation devrait régner en maîtresse. Il est important d’organiser ses journées pour éviter de se sentir inutile ou désœuvré. Lister ce que l’on souhaite ou doit faire le lendemain provoque un certain sentiment de sécurité. En outre, le sentiment de travail accompli est grand lorsqu’après avoir réalisé ces tâches on peut les cocher sur la liste. Une bonne organisation passe également par la prévention des ennuis. Certains jours, rien n’est plus pénible que de sentir que son corps est plus raide, que descendre et monter les courses sur plusieurs étages est contraignant ou que le sport n’est plus tellement envisageable. La prévention des petits tracas permet de mieux les aborder et de réussir à vivre plus lentement sans en souffrir.

Ensuite, profiter de son temps pour retourner sur des lieux qui ont marqué nos vies fait un bien fou. Retourner dans son village natal, voir ce qu’est devenu son ancienne école, l’ancienne boulangerie, la place sur laquelle on jouait étant gamin ou gamine. Il est facile de croire que la mélancolie ou la nostalgie sont synonymes de tristesse. Il n’en est rien, cela dépend de la manière d’aborder les choses. Se replonger dans son passé pour se remémorer des bons moments permet de comprendre comment on en est arrivé là où nous en sommes et de revivre les belles leçons que la vie nous enseigne en permanence.

Enfin, même en ehpad ou en maison de retraite, on se surcharge d’objets. Il est peut-être temps de trier, de ranger et d’offrir. Quelques objets auront un poids émotionnel profond, mais les autres ? Vous êtes-vous déjà demandé à quel point ils vous sont utiles ? Le désencombrement permet de se débarrasser du superflu qui parfois nous pèse, et de faire profiter ceux qui récupéreront ces objets merveilleux.