C’est un fait, les gens vivent de plus en plus longtemps, et ce, partout dans le monde ! À ce propos, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que la population de personnes âgées va certainement doubler d’ici 2050. Actuellement, on compte à peu près un milliard de personnes de plus de 60 ans mais ce seuil pourrait atteindre les deux milliards en moins de 30 ans.
Une transition démographique qui va vers le vieillissement
Partant de ce constat, il devient urgent de reconsidérer la place des seniors dans la société et de mettre en place des actions fortes pour vieillir en toute dignité, et ce, quel que soit l’âge, la situation financière et la nationalité. Voici en quelques mots le programme du projet nommé « Décennie pour le vieillissement en bonne santé ». Ce dernier a été lancé par l’OMS en 2020 et devrait atteindre tous ses objectifs en 2030.
Fatalement, le vieillissement de la population mondiale entraînera des conséquences sur de nombreux pans de la société et pas seulement dans le domaine de la santé ! L’emploi, les services, les logements, les technologies… Autant d’éléments qui auront besoin d’être ajustés pour mieux répondre aux besoins et aux attentes de cette population qui prend de l’âge.
Et lorsque l’on parle des seniors, il ne faut pas seulement évoquer les personnes âgées qui sont inscrites dans une maison de retraite. En effet, de nombreux individus vivent encore à leur domicile. Certains éprouvent d’ailleurs des difficultés à prendre soin d’eux ou à effectuer les gestes du quotidien. Malheureusement, entre les revenus parfois faibles et l’isolement, il n’est pas toujours évident de trouver l’accompagnement ou les informations pour vivre une retraite paisible et sereine. Et même lorsque la perte progressive de l’autonomie peut être atténuée par l’assistance d’un professionnel compétent, il arrive parfois que, faute de moyens, la personne âgée ne soit pas en mesure de bénéficier de ce service aussi souvent qu’une vie épanouie l’exige.
L’objectif de ce plan d’action déployé sur près de 10 ans ? Améliorer considérablement la vie et le quotidien des personnes âgées ainsi que celles de leurs familles grâce à des actions combinées et cohérentes. Le but ? Ne plus laisser les seniors de côté. C’est en ce sens que l’OMS souhaite créer des conditions beaucoup plus favorables à cette communauté fragilisée et souvent esseulée. Transformer la perception du vieillissement, optimiser la qualité de vie, (re)valoriser leur place dans la société, voilà un beau programme très prometteur pour l’avenir de nos proches et le nôtre n’est-ce pas ?
Les axes de travail de la « Décennie pour le vieillissement en bonne santé »
En mobilisant les efforts des gouvernements, des organismes internationaux et privées, de la communauté médicale et universitaire ainsi que des médias, c’est une collaboration axée sur des actions concrètes qui devrait être menée. Autant de parties prenantes qui ont un rôle à jouer. Et pour y parvenir quatre secteurs majeurs feront office de lignes directrices :
1/ La manière dont nous percevons le vieillissement et donc les comportements qui en découlent
L’âgisme (autrement dit les comportements discriminatoires envers les personnes d’un certain âge) entraine des attitudes négatives et des stéréotypes qui ne font que tirer vers le bas… Plusieurs mesures seront alors proposées pour mettre fin à ces préjugés et donner une image plus positive du vieillissement !
2/ La façon dont nous pourrions favoriser et prolonger les capacités des seniors année après année
Ici, il sera question d’assurer des environnements de vie favorables à la préservation des capacités physiques et cognitives des personnes âgées aussi longtemps que possible. Cela concerne par exemple les obstacles sociaux qui empêchent de s’épanouir sur le plan professionnel ou personnel.
3/ La mise en place de services de santé primaires concrètement destinés à répondre aux besoins des individus de 60 ans et plus
L’idée serait alors de bousculer le système de santé actuel. Plutôt que de traiter les pathologies de façon individuelle, une approche prenant en compte l’ensemble des problèmes de santé inhérents à la vieillesse serait sans doute plus efficace. En effet, même si ces maux touchent chaque individu à un stade et à un âge différent, cette prise en charge automatisée et rapide permettra d’aller au-devant de problèmes plus graves. Un meilleur accompagnement de santé exercera forcément une influence positive sur le bien-être physique et mental !
4/ La mise à disposition d’un accès aux soins de longue durée pour celles et ceux qui en auraient besoin
Avec notamment des dispositifs d’aide social pour éviter que les seniors atteignent un point de non-retour avant d’être contraints de solliciter du soutien. L’accueil de jour, les placements temporaires en maison de retraite ou le renforcement des soins prodigués à domicile en font partie.
Découvrez la Plateforme
Et pour aller plus loin encore, une plateforme en ligne a été créée afin de centraliser toutes les informations au sujet de ce projet de grande ampleur. Elle est accessible à l’adresse www.decadeofhealthyageing.org/fr. De plus, un espace « soumission » permet à tout un chacun de partager des initiatives ou des idées.
Enfin, pour une recherche encore plus approfondie sur cette thématique, sachez que l’OMS met à la disposition de tous les documents qui décrivent ce plan. Vous trouverez également de nombreuses ressources et suggestions pour participer activement et réduire ces inégalités qui touchent nos aînés.
Pour atteindre ces différents objectifs, l’information et la communication auront une place de choix. Car oui, une meilleure prise en considération permettra non seulement d’améliorer les connaissances mais aussi d’éveiller les consciences !
La Décennie pour le vieillissement en bonne santé, un projet collaboratif à l’échelle mondial qui pourrait faire naître de belles initiatives pour améliorer la vie quotidienne des seniors. Chez Senectis, nous saluons cette initiative car nous savons d’expérience qu’une retraite paisible agit directement sur la santé et le bien-être mental.