Le tricot est redevenu tendance depuis quelques années, avec des knitting-clubs pour trentenaires stressées. Il s’agit en effet plutôt de femmes qui tricotent, même si ces messieurs y trouveraient tout autant d’intérêts pour leur santé, comme on peut le constater dans les maisons de retraite des Alpes-Maritimes du regroupement Senectis.
Quelques résidentes des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes se sont réunies dans celui Des figuiers, à Cagnes-sur-Mer. Elles ont sorti leurs aiguilles avec pour objectif officiel d’offrir des layettes à la maternité du Pôle de santé Saint-Jean. Les futures mamans cagnoises auront ainsi de belles pièces à la naissance du bout de chou.
Et puis il y a l’objectif thérapeutique, celui d’entretenir la santé de ces personnes. « L’équation tricot » du professeur anglais Paul Dieppe, publiée dans le British journal of occupational therapy, a défini en 2013 trois bénéfices principaux au tricot, comme suit :
Tricoter = ergothérapie + environnement enrichi + engagement social
Les mamies tricoteuses effectuent ainsi l’air de rien des gestes d’une grande dextérité, cela participe à la conservation de l’autonomie et éloigne l’installation de l’arthrite. Ces gestes requièrent une grande concentration, dont un travail du cerveau positif sur certains troubles comme la démence ou Alzheimer. La relaxation et à la communauté ainsi créée permettent de chasser le stress et la dépression, dont les personnes âgées souffrent aussi. Tricoter, ce n’est réellement que du bonheur !