La maladie d’Alzheimer n’épargne personne et fait partie du quotidien de nos maisons de retraite des Alpes-Maritimes. C’est pourquoi nous attachons de l’importance à mieux comprendre son fonctionnement afin d’accompagner nos patients et leurs proches de la meilleure manière.
De nombreuses études cherchent à comprendre comment fonctionnent les maladies neurodégénératives telles qu’Alzheimer. Pour essayer de saisir la complexité du cerveau, il est utile de comparer des patients dont on a la certitude que la construction neuronale s’est faite différemment. C’est pourquoi les chercheurs s’intéressent à l’évolution de la plasticité du cerveau de personnes parlant plusieurs langues.
![Dessin d'un homme qui perds des morceaux de mémoire en forme de puzzle.](https://senectis.com/wp-content/uploads/2020/02/mental-health-3337026_640.jpg)
Les avantages du bilinguisme
Ellen Bialystok, célèbre psychologue et professeure canadienne, est l’autrice principale d’une récente étude concluant que les personnes bilingues ne seraient touchées que deux à trois ans plus tardivement que les autres. Néanmoins leur maladie évoluerait plus vite, 1,8 ans après le premier diagnostic contre 2,6 pour les monolingues.
Les chercheurs attribuent ce fait à une capacité du cerveau qu’ils nomment « la réserve cognitive ».
La réserve cognitive
La réserve cognitive est un concept récurrent dans ce domaine. Grossièrement, il s’agit de la capacité à résister à des dommages cérébraux. Ellen Bialystok compare cela à un barrage : « Imaginez des sacs de sable retenant les vannes d’une rivière. À un moment donné, la rivière va gagner. La réserve cognitive retient l’inondation. »