Nos maisons de retraite familiales du 06 ont à cœur d’accueillir les personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer dans leurs unités de vie protégée. Au sein de cet environnement sécurisé et chaleureux, elles disposent d’un encadrement spécifique adapté à la maladie. Du côté de la recherche médicale, les avancées ont permis d’envisager de nouveaux traitements et d’élargir le champ d’étude. Faisons le point.
L’origine de la maladie fait toujours débat
Chaque année, des milliers de recherches et de pistes sont étudiées pour élucider le mystère de l’Alzheimer. Malgré cet intérêt, la maladie garde à ce jour presque tous ses secrets. Depuis de nombreuses années déjà, le corps médical se focalise sur l’hypothèse amyloïde. La maladie d’Alzheimer est en effet causée par la présence de protéines amyloïdes responsables de la formation de plaques à l’origine des lésions cérébrales. Lésions qui causent tous les symptômes que nous connaissons : changements d’humeur, difficulté à effectuer les tâches du quotidien, perte de mémoire, altération du jugement, etc.
Ce qui fait actuellement débat, c’est l’origine de la présence massive de ces protéines. Aujourd’hui plusieurs hypothèses sont à l’étude :
- L’hypothèse du microbiote intestinal met en lumière une corrélation entre la flore intestinale et le développement de maladies neurodégénératives telles qu’Alzheimer ou Parkinson. Les recherches ont montré la présence de protéines amyloïdes dans l’intestin des patient∙e∙s bien avant que les premiers symptômes de la maladie n’apparaissent.
- La piste infectieuse développe l’idée que la maladie d’Alzheimer pourrait être provoquée par la présence de bactéries responsables de l’inflammation cérébrale qui cause la destruction des neurones. Le lien entre l’intestin est une fois de plus évoqué, car la maladie serait liée à une migration des bactéries depuis le ventre jusqu’au cerveau.
- Enfin, la théorie d’une origine virale vient d’apparaître. De récentes études ont établi un rapport entre le virus de l’herpès (de type 6A et de type 7) et les dommages causés dans le système nerveux central. En revanche, impossible pour l’instant de dire si c’est l’herpès qui entre en jeu dans le développement de la maladie d’Alzheimer ou si c’est cette dernière qui rend les malades plus vulnérables au virus.
Les pistes thérapeutiques
Chez Senectis, chaque établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) est habilité à recevoir des pensionnaires souffrant de troubles cognitifs importants. La maison de retraite Les Figuiers ou celle de La Brise des Pins à la Gaude sont même équipées d’unités de vie protégée pour garantir aux malades d’Alzheimer un encadrement renforcé. En complément, leurs salles Snoezelen sont des espaces multi-sensoriels qui permettent d’effectuer un travail en douceur et de renforcer leur bien-être. Nos EHPAD du 06 se tiennent également au fait des nouvelles pistes thérapeutiques qui émergent.
Au niveau de la prévention déjà, il est aujourd’hui possible de diagnostiquer la maladie avant que les premiers signes n’apparaissent. L’intérêt consiste ici à en ralentir la progression. Concernant les traitements, le déremboursement récent des médicaments contre Alzheimer – preuve de leur manque d’efficacité – a été perçu comme un coup dur pour les malades, les proches et tout le corps médical. Mais de nouvelles techniques de soins sont en ce moment même en phase de test. Le CHU de Montpellier par exemple réalise un essai clinique grâce au matériel innovant développé par une start-up locale, REGEnLIFE. Le dispositif se constitue d’un casque et d’un plastron abdominal qui se charge d’envoyer des émissions spécifiques ciblées qui agissent directement sur les cellules du cerveau. L’idée consiste une fois de plus à ralentir la dégénérescence des patientes et des patients atteints à un stade léger ou modéré par la maladie. Les résultats ne seront connus que début 2020 mais les prévisions sont déjà optimistes.