La maladie d’Alzheimer n’épargne personne et fait partie du quotidien de nos maisons de retraite des Alpes-Maritimes. C’est pourquoi nous attachons de l’importance à mieux comprendre son fonctionnement afin d’accompagner nos patients et leurs proches de la meilleure manière.
De nombreuses études cherchent à comprendre comment fonctionnent les maladies neurodégénératives telles qu’Alzheimer. Pour essayer de saisir la complexité du cerveau, il est utile de comparer des patients dont on a la certitude que la construction neuronale s’est faite différemment. C’est pourquoi les chercheurs s’intéressent à l’évolution de la plasticité du cerveau de personnes parlant plusieurs langues.
Les avantages du bilinguisme
Ellen Bialystok, célèbre psychologue et professeure canadienne, est l’autrice principale d’une récente étude concluant que les personnes bilingues ne seraient touchées que deux à trois ans plus tardivement que les autres. Néanmoins leur maladie évoluerait plus vite, 1,8 ans après le premier diagnostic contre 2,6 pour les monolingues.
Les chercheurs attribuent ce fait à une capacité du cerveau qu’ils nomment « la réserve cognitive ».
La réserve cognitive
La réserve cognitive est un concept récurrent dans ce domaine. Grossièrement, il s’agit de la capacité à résister à des dommages cérébraux. Ellen Bialystok compare cela à un barrage : « Imaginez des sacs de sable retenant les vannes d’une rivière. À un moment donné, la rivière va gagner. La réserve cognitive retient l’inondation. »