Vers un assouplissement des protocoles de visites en EHPAD ?

Lancée il y a trois mois sur la plateforme change.org, la pétition « Visiter un proche à l’hôpital ou en EPHAD quand on veut, c’est vital. COVID ou pas » a déjà recueilli 45 784 signatures. Un succès fulgurant qui en a fait réfléchir plus d’un. C’est le cas du sénateur vendéen Les Républicains Bruno Retailleau qui a déposé un projet de loi visant à faciliter les visites en EHPAD.

Statue de la "dame justice".
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Une situation compliquée

Depuis le début de la pandémie et les premières mesures imposées par le gouvernement, les visites aux séniors sont restreintes. Dans un premier temps, il était interdit aux séniors de recevoir leurs proches dans des établissements spécialisés tels que les EHPAD. En outre, celles et ceux qui y résidaient n’avaient pas non plus l’autorisation de quitter leur structure médicalisée. Plusieurs propositions de loi visant à alléger les mesures avaient reçu une fin de non-recevoir.

Un protocole évolutif

Le programme d’assouplissement des restrictions générales (couvre-feu, confinement…) était annoncé par Emmanuel Macron à la fin du mois d’avril. Un mois auparavant, le Conseil d’État suspendait l’interdiction de sortie des résidents et résidentes d’EHPAD. Le rapport émis par le C.É. indiquait en effet que cette mesure était « disproportionnée car la majorité des résidents ont été vaccinés et la vaccination a montré ses effets positifs ». Les séniors, jugé·e·s « priorité vaccinale » par le gouvernement, avaient effectivement été les premiers et premières à recevoir des doses de vaccin. À ce titre, plus de 80% des résidents et résidentes en EHPAD avaient reçu au moins une dose au mois de mars, et plus de 50% d’s’étaient vus injectés les deux doses requises.

Le projet de loi

L’impossibilité pour les familles de pouvoir visiter les personnes âgées – notamment en fin de vie – a été vécu pour beaucoup comme un traumatisme. Nombreux sont ceux et celles qui n’ont pu, par exemple, accompagner leurs aîné·e·s placé·e·s en soins palliatifs. Le projet de loi précise l’importance de « garantir un droit de visite, notamment si les personnes hospitalisées ou placées dans une structure spécialisée sont mourantes ».