En 2016 plus de 3,5 millions de personnes soufraient du diabète en France. C’est une maladie fréquente mais pourtant assez méconnue. La plupart des gens sait globalement à quoi elle correspond et comment réduire le risque de la subir, mais les risques encourus restent moins connus. De plus, encore moins de personnes envisagent les problèmes qu’il peut causer à nos ainés autonomes ou en maison de retraite. S’ils peuvent rencontrer des intervenants professionnels chez eux ou dans les EHPAD pour les aider à affronter cette pathologie, tout le monde peut agir pour les y aider et les accompagner.
Faisons donc un rapide tour du diabète pour en comprendre les risques et les changements qu’il instaure dans une vie.
Qu’est-ce que c’est ?
Le diabète est une maladie entrainant un taux de sucre trop élevé dans le sang, c’est ce que l’on nomme « hyperglycémie ». Le traitement du sucre dans le corps débute dans le pancréas qui analyse le taux de glycémie du sang. Si ce dernier est trop élevé alors le pancréas stimule le système endocrinien qui va produire de l’insuline. L’insuline est une hormone transformant le glucose en « glycogène » qui va alimenter les muscles et qui est stocké dans le foie.
Les personnes atteintes de diabète ont un problème dans ce processus qui fait que le taux de glycémie dans le sang met du temps à diminuer, et produit donc bel et bien de l’hyperglycémie.
En général les personnes âgées sont atteintes de diabète de type deux, c’est-à-dire que l’insuline n’est pas produite en quantité suffisante ou n’est pas assez puissante.
Pour traiter cette pathologie, un suivi médicamenteux et à base d’injection fréquente d’insuline est nécessaire. Toutefois ce traitement devra forcément être suivi par un changement dans son hygiène de vie (alimentation et sport surtout).
Quels sont les risques ?
La maladie présentée ainsi peut paraître anodine mais elle crée de nombreux symptômes parfois très contraignants.
En premier lieu, le diabète provoque une neuropathie, c’est-à-dire un endommagement des nerfs (qui sont les circuits électriques qui transmettent les informations dans tous le corps). Ceci est la principale source des pathologies annexes que nous allons voir.
Dans un premier temps cela va altérer le fonctionnement du corps, des organes les plus simples aux plus importants comme le cœur ou le système digestif.
Ainsi, une personne âgée diabétique aura parfois tendance à bouger un membre avec difficulté ou verra ses réflexes amoindris. Son système digestif atteint, il aura du mal à traiter certains aliments. Le cœur en sera aussi affaibli et produire des efforts trop intenses présentera un risque important. Enfin, la sensibilité physique en sera affectée aussi, que ce soit par des sensations douloureuses non adaptées, par exemple une simple caresse provoquant une sensation de douleur aiguë ou, à l’inverse, par des sensations amoindries.
En plus des problèmes du systèmes nerveux, des troubles cardio-vasculaires peuvent être dénotés. Il existe deux raisons à cela, premièrement l’hyperglycémie provoque des caillots sanguins amenant des douleurs dans certaines parties du corps et qui, s’ils se logent dans le cerveau, peuvent aussi entraîner un AVC. Ensuite, des plaques peuvent se former sur les parois des artères et peuvent ainsi les boucher, ce qui peut provoquer un infarctus.
Un accompagnement naturel et un changement de rythme de vie
Être diagnostiqué diabétique n’est pas une fatalité. Bien sûr cela entraîne un changement définitif dans sa manière de vivre, mais tout ce qui a été dit précédemment ne concerne qu’une faible partie des malades. Avoir une hygiène de vie et une alimentation saine sont les clés d’une bonne santé.
Concernant l’alimentation, cela ne passe pas seulement par une réduction drastique du sucre mais plutôt par une compréhension plus approfondie d’un régime alimentaire avec moins d’aliments transformés : on consomme des fruits pour les sucres rapides et des féculents pour les sucres lents.
De plus il faudra toujours avoir ceci sur soi :
- son traitement : médicament, carnet de suivi en cas de problème, lecteur de glycémie et injections d’insuline. Attention, l’insuline est à conserver en dessous de 25°C sinon elle devient inefficace.
- Un petit gâteau en cas d’hypoglycémie, quand les médicaments réduisent trop le taux de sucre.
