Jeunisme, âgisme, validisme, de nouveaux néologismes voient le jour chaque année, et il est parfois difficile de s’y retrouver. Mais alors, qu’est-ce que le jeunisme ? Il s’agit d’un terme souvent associé à celui d’âgisme. Cela se traduit par une volonté de favoriser les plus jeunes au détriment des aînés et ce dans bien des domaines.
Un sujet qui nous touche, forcément, dans nos maisons de retraite du 06.
Une forme de discrimination ?
Selon Michèle Lachowsky, doctoresse en médecine et consultante à l’hôpital Bichat, c’est effectivement le cas : « cela consiste à distinguer un groupe de personnes des autres, et à lui appliquer un traitement spécifique, sans lien objectif avec le critère qui sert à distinguer le groupe ».
Des conséquences majeures
Pour Delphine Roulet-Schwab, professeuse à la haute école de la santé et spécialiste de la gérontologie, ce problème peut même s’avérer dramatique : « À force de répéter aux séniors qu’il est normal de souffrir en vieillissant, ils ne se soignent pas. Ce qui augmente au final les coûts de la santé ». Pire encore, certaines personnes âgées intériorisent le stress engendré par la vieillesse et finissent par complètement s’isoler. Une étude menée en 2013 a ainsi prouvé que la vie d’un·e aîné·e qui s’isole est en moyenne sept ans plus courte que la moyenne.
Comment combattre l’âgisme au quotidien ?
- Via l’éducation. Il est nécessaire d’aborder cette thématique avec les jeunes générations, et de ne pas rendre le sujet de la vieillesse tabou.
- En favorisant le lien intergénérationnel. Que cela soit dans le cadre personnel ou professionnel.
- En arrêtant d’infantiliser nos aîné·e·s et en prenant conscience de nos propres préjugés envers eux.
